Lors d’une réflexion nocturne, je me suis demandée quelle était la traduction en Bahasa de Agnosticisme? Après quelques recherches « googliennes » apparait un résultat surprenant, le Bahasa n’ayant pas de racines grecques, Agnosticisme reste Agnosticisme.
Evidemment, ce constat a élargi mon champ de questionnements. Est-ce que l’existence des Dieux ne fait aucun doute dans la culture balinaise? Pas de Descartes Indonésien, de Nietzsche ou Dostoïevski? que je remercie d’avoir eu raison de mes insomnies….
Le Philosophe nait souvent d’une âme scientifique ce qui m’emmène à la section Bio avec un animal intrigant pour ces multiples facettes oculaires mais aussi physiques puisque, selon le site Slate.fr, « un dixième de sa vitesse déployé par un bras humain suffirait à envoyer une balle en orbite »…
Je finirai par quelques nouvelles de SAFARI BALI.
Bonne lecture!
« M’aurait-on menti! » fut le titre d’un post Facebook, et pour cause, la crevette Mantis n’est pas une crevette! Il y a bien des similitudes: embranchement Arthropode, sous-embranchement Crustacea, classe Malacostraca, mais la sous-classe diffère et devient Hoplocarida. Stop aux noms barbares, la crevette Mantis n’est pas une crevette mais une Squille Mantis ou Squille multicolore.
Il existe plusieurs espèces de squille en Indonésie. Penchons-nous sur Odontodactylus scyllarus, souvent rencontrée vers Tulamben lors du Safari Bali.
Elle vit sur des fonds sableux, proche de formations coralliennes. Active le jour, elle se nourrit de crustacés, mollusques et petits poissons qu’elle assomme ou brise grace à ses pattes ravisseuses en forme de massue.
Cette crevette qui n’est pas une crevette est généralement connue pour la vitesse, pouvant atteindre 80km/h, déployée par ses pattes. Sa complexité oculaire a intrigué de nombreux scientifiques. Elle possède une vision à 360°, chaque oeil est totalement indépendant et composé de millier de facettes lui procurant une vision hexanoculaire lui donnant une vue très précise de la localisation, distance hauteur, profondeur et couleur, y compris dans les ultra-violets. A ce jour, on ne connait pas, dans le monde animal, une vision plus performante.
Sa reproduction est également assez intrigante. Le dimorphisme sexuel peut être observé au niveau des couleurs bien que celles-ci soient plus liées à l’âge. Le jeune est jaunâtre, la femelle plutôt brunâtre quand le mâle et la femelle âgée sont verts brillants.
La reproduction a lieu toute l’année. Après une danse de courtoisie, le mâle, dont les appareils reproducteurs se trouvent à la base des pattes de la 3ième paire locomotrice, chevauchera la femelle. La fécondation est interne. La femelle pondra jusqu’à 50’000 oeufs qui seront agglomérés en boule grâce à une substance collante sécrétée par une glande du thorax. Pour l’oxygéner, elle maintiendra et tournera la ponte devant sa bouche durant 2 à 3 mois pendant lesquels elle ne pourra ni s’alimenter, ni se défendre. Mr Crevette qui n’est pas une crevette restera avec sa compagne comme servant chevalier jusqu’à l’éclosion des oeufs qui entreprendront alors une succession de longues métamorphoses planctoniques.
Bali fait généralement référence à l’Ile Des Dieux. Est-ce pour sa beauté, sa fertilité ou la certitude que les habitants ont de l’existence des Dieux?
Les Balinais voient la terre comme une grosse boule reposant sur la carapace d’une tortue appelée Bedawang, maintenue par deux serpents gardiens et protecteurs, appelés Nagas. Au-dessus de la terre, au sommet du mont Agung, résident les ancêtres et les dieux, forts exigeants!
Les dieux prêtent la terre aux humains qui en échangent doivent maintenir l’équilibre cosmique. L’histoire se complique avec l’intervention des démons qui viennent souvent mettre le bazar. Quand tout va mal, Bedawang se fâche et fait bouger la boule provoquant les tremblements de terre. C’est encore là, que les Balinais interviennent en frappant leur KulKul et criant Hidup Hidup aux serpents pour les réveiller.
Pour éviter ces situations bruyantes et embarrassantes, les Balinais doivent honorer les Dieux, Brahma, Vishnu, Shiva et leurs avatars, sans oublier d’apaiser les démons. Un travail de chaque instant!
Les dieux sont amateurs d’art. Les Balinais sont ainsi devenus artistes, danseurs, peintres, musiciens. Tout leur est dévoué. Mais les dieux sont aussi fins gourmets. Ainsi, chaque jour leur sont proposés des petits paniers tressés en feuilles de bananier, appelé Canang Sari. Celui-ci, toujours placé en hauteur vers les autels, contient des pétales de fleurs, de la nourriture sucrée (et oui, les dieux sont gourmets et gourmands), du riz. Le Canang Sari est au préalable aspergé d’eau bénite et surmonté d’un bâton d’encens dont la fumée permet à l’essence de l’offrande de parvenir aux Dieux et aux ancêtres.
N’oublions pas les démons au risque de réveiller Bedawang! Les démons sont également apaisés par l’offrande de petits paniers, quant à eux, appelés Segehans. En revanche, ces offrandes sont posées à même le sol, la partie la plus impure de la terre. Ils peuvent contenir de la nourriture avariée car les démons, voraces et goulus, ne différencient pas un mets de qualité d’un autre…
ANNEE 2017: cet été fut riche en rencontres! Dauphins, lesMola Mola, raies Manta joueuses. En macro, rien n’a manqué, hippocampe, hippocampe pygmée, Rhinopias, superbes nudibranche dont le Melibe et bien d’autres.
La saison continue! Nous nous apprêtons à recevoir un groupe de 25 plongeurs. En parlant de groupe, l’un qui aura marqué cette année fut sans conteste l’anniversaire des 50 ans du club OVM. A cette occasion, nous avons accueilli 55 participants que nous saluons. Une belle réussite! Présidents de club, n’hésitez plus.
ANNEE 2018 :
Raja Ampat. Il ne reste que 3 places du 31 mars au 12 avril et une place du 13 avril au 24 avril
Sorong Ambon: places disponibles du 12 au 24 novembre 2018.
C’est dans 6 mois qu’une arrivée heureuse est prévue chez Fabien et Wayan. A cette occasion, ils seront promus au rang d’heureux parents! Félicitations à eux deux.
Merci à Frédéric Fournet et Patrick Masse pour leurs photos.